22h.
C'est ce que j'ai tenu, assise dans trois bus différents. Il m'a fallut courage, force, patience (toutes des qualités que je possède évidemment déjà) et j'ai survécu. Je sors triomphante d'une terrible épreuve.
Quoi? je ne suis pas convaincante? Très bien, pour ceux qui m'ont percée à jour, je dis la vérité alors...
Il faut prendre plusieurs facteurs en compte je pense lors d'un voyage comme celui-ci:
1/ Le manque de confort. J'avais mal aux fesses, au dos, au cou, à la tête alouette. Il n'y a pas vraiment de place pour les jambes, et le pire c'est que j'en ai vu certains qui ont le sens du sacrifice... pour leur sac (mais non mon petit, je ne te mettrai pas dans le porte bagages, je préfère me contorsionner pour toi). J'ai vu des gens dormir en tailleur à l'envers de la marche, la tête contre le dossier du siège. J'ai vu un papi chercher une bonne position, et en changer toutes les dix minutes pendant plusieurs heures. J'ai vu ce même papi avoir choisi le seul siège qui grince, juste à ma gauche. On a fait quelques pauses, heureusement, pour se dégourdir les jambes et prendre l'air. C'est à partir du deuxième bus que c'est quand même devenu plus dur. A une pause, une nana s'est levée en disant "oh merde, j'ai les pieds qui ont gonflés". Ah, ben maintenant que tu le dis, moi aussi.
2/ Le manque d'occupation. Alors ça c'est quelque chose qui ne m'a pas posé de soucis (un grand merci à tous ceux qui ont participé à dissiper mon ennui). Au final, quelques BD, pages de bouquins, épisodes de séries plus tard, et c'est déjà fini.
3/ Les temps d'attente et les changements. Changer de bus c'est long. Changer de bus de nuit, dans le froid, sous la pluie, avec à peu près 100kg de bagages... c'est presque drôle.
Ah tiens, tant que j'y suis, une photo de Cologne (Köln pour les gens d'ici) que j'ai prise au moment où je changeait de bus pour la deuxième fois. Je trouve le mélange neuf+vieux assez moche, mais quand on attend et que la seule chose qui nous reste c'est de prendre une photo, je vous jure qu'on a ensuite envie de la partager.
Finalement, c'était pas si dur que ça. Le premier chauffeur que j'ai eu m'a dit "d'habitude, les jeunes filles qui partent comme toi, elles pleurent comme si elles avaient ramassé une fessée, et on doit les consoler". Euh... Moi non, ça va. Merci.
Ben quoi Marion, tu n'aurais pas voulu être consolée par un conducteur de bus aussi charmant :)))???
RépondreSupprimerIl est mignon ton blog!!!